01.04.18. National Geographic.
VIVRE ENSEMBLE, RACE, ÉVOLUTION HUMAINE.
Un numéro spécial : Black and White. Le racisme et les races.Bien !
Le racisme, c’est la ségrégation en termes de valeurs plutôt que de traits (de propriétés.) Pour le rejeter, une voie consiste à dire qu’il n’y a pas de différences entre les groupes humains. La démarche est bienveillante, mais, pour une part, elle nie l’évidence. Le présent numéro prend une position courageuse. Il rejette fermement le racisme des valeurs tout en regardant en face l’origine et les effets de la différence – (il utilise le mot « tweak »).
J’avais pensé introduire cette problématique dans la 3epartie de mon bouquin (avec les questions du climat et des nouvelles technologies génétiques.) Devant la difficulté du thème et le manque de temps, j’y avais renoncé. Bravo National Geographic !
29 – 41. Skin deep par Elizabeth Kolbert. Explique l’origine raciste de la notion de race, souvent reprise ± scientifiquement. L’histoire de Samuel Morton qui a mesuré le volume d’un grand nombre de crânes pour évaluer la « valeur » d’une « race » étant bien entendu que chacune est le fait d’une création particulière par Dieu en est une bonne illustration. Mais l’article ne fait pas l’impasse sur les différences et le fait que celles-ci ont des bases adaptatives. Il décrit la diversité africaine et le grand voyage du (des) petits groupes qui se sont répandus dans le monde et des transformations qui en ont suivi. Il finit avec ces phrases. “The race is a human construction but it doesn’t mean that we don’t fall into different groups or there’s no variation. […] But if we make racial categories up, maybe we can make new categories that function better”.
Vaste programme qu’il faudra continuer d’élaborer, avec prudence.
05.04.18. Nature 556, 7699
7, DONNÉES PERSONNELLES, BIEN COMMUN, JOHN SULSTON. Editorial. Hetan Shah. Use of personal data for the common good.
“Media companies must do more than say sorry and vowed to improve protection… Must make sure that data collected are used for the common social good.” (Les firmes du « Big data » doivent faire plus que dire pardon et promettre de faire mieux… Elles doivent assurer que les données qu’elles recueillent sont utilisées pour le bien de tous.) Il va falloir une révolution.
John Sulston est mort le 29.3.18. Il était un ardent défenseur de la connaissance considérée comme un bien public.
C’est lui qui, avec Sidney Brenner, avait fait de C. elegans le modèle qui leur a valu le prix Nobel de médecine en 2002 pour leurs travaux sur la régulation génétique du développement des organes et qui continue à tant servir la biologie.
Dès 1992, toujours à Cambridge, il dirige ce qui deviendra le Sanger Institute où sont développées les méthodes de séquençage de l’ADN. En 1998, il résiste avec Francis Collins à la tentative de mainmise de Craig Venter sur ce savoir. Il en résulte, en 2004, la fameuse publication de la séquence de l’ADN humain.
Après quoi, il s’implique dans les questions de science et de société. Il lutte pour l’accès libre aux publications.