Je doute avoir compris le fond de sa pensée.
Une analyse philosophique du mal avec, selon moi, un encrage dans l’idée que le mal est un scandale et que la shoa – mauvais mot selon lui – a cassé toutes les échelles et ouvrant le monde sur un nouveau catastrophisme.
Il analyse le mal et les désastres en se référant à tout ce qui a été dit sur le sujet, Voltaire et Rousseau en particulier , mais je ne comprend pas très bien quel fil rouge il suit lui-même si ce n’est l’intrication du mal et du divin. Il utilise beaucoup le mot transcendance; la sienne est divine.
Il conclut – si je comprends bien – que le mal explose dans la modernité, ouvrant ainsi les désastres avenir. Il termine ainsi:
« … quand l’humanité, dans la panique, découvrira l’étendue du désastre [il faudra qu’elle] marque une pause … pour accéder à la conscience au moment même où sa survie est en question. … Seul un miracle pourrait le permettre, à condition surtout que nous ne l’espérions pas. »
Donc, surtout ne pas croire au miracle, c’est à dire à quelque chose qui pourrait nous sauver. En particulier il rejette durement le « catastrophisme éclairé » ou l’ »institutional design », c’est à dire « un design qui ne se limite pas aux chaises … mais qui porte désormais aussi sur les institutions et les nations… ». Il admet qu’on ne peut rien faire, c’est foutu, peut-être, du désastre, en sortira un homme nouveau.
Personnellement, je trouve difficile de voir clair dans la soupe à la réalité et au mystique qu’il brasse. Je crois qu’il est plus facile de trouver son chemin en essayant d’être au clair sur la différence entre ce que la nature nous donne et ce que nous en faisons. Comme l’avenir n’est pas écrit, ce n’est certainement pas le rôle de ceux dont les générations ont produit cet état de déclarer qu’il n’y a rien à faire. Moi, je veux croire qu’il y a.