L’autre jour au marché, un homme m’interpelle. Il me connaît; moi pas. Après avoir énoncé les politesses standards, il m’explique qu’il est philosophe; pour lui alors, tout est question tandis que pour moi, en tant que scientifiques, je cultive les certitudes. Poum!
Immédiatement j’ai lancé une tirade affirmant que c’est le contraire qui est vrai et je suis parti pour une leçon sur ce qu’est un scientifique.
Ça m’énerve, je suis incorrigible et ceci est la 1ere remarque sur laquelle il me faut sérieusement travailler.
La deuxième remarque reprend le problème soulevé dans ma contribution du 7 avril.
Que faire face à quelqu’un qui a des idées affirmées différente des miennes ? Le convaincre avec des arguments raisonnables est le plus souvent futile. Les gens ont leur croyances et les cultivent. C’est leur monde, ils le défendent.
Mais alors, comment donner raison à la raison ? Comment approcher la réalité en dialogue?
Certainement, je peux faire des progrès (c’est l’objet de ma première remarque, il faudra bien que nous y revenions.)
Mais la solution devra venir de beaucoup plus loin. En fait c’est toute l’éducation qui est en jeux, et, parce qu’il y a les deux cultures, on ne s’entend pas sur le rôle de l’éducation. Moi, je crois à la culture scientifique. D’autres pensent que la connaissance a d’autres voies. Souvent, il se font l’idées que les scientifique n’ont que la tête mais pas le émotions.
La discussion que nous avons avec Roberto me semble toucher le point crucial.