Le sous-titre du blogue de Jacques affirme que «Comprendre, ça fait du bien». Seulement, voilà, comprendre, c’est du boulot ! Je m’y suis mis courageusement avec la relativité générale d’Einstein et ses développements récents autour des trous noirs. J’ai de l’aide. D’abord le 4e volume de la série Physics : The theoretical minimum » de Léonard Susskind (Susskind, L., & Cabannes, A. Vol. 4. General Relativity. New York: Basic Book (2023) . Je vous en parlerai dans quelques années. Ensuite, le petit livre de Carlo Rovelli, White Holes. Inside the Horizon: Allen Lane. Milano, (2023). Je vous le recommande. Dans le fond, il n’est pas difficile ; il raconte, sans mathématiques, ce qu’il se passe une fois que vous êtes tombé dans un trou noir. J’ai demandé à Aurélien Barrau ce qu’il en pense. Lui, comprend la science qui se cache derrière ce récit. Il en pense du bien. Moi, j’ai eu grand plaisir à cette lecture.
Surtout, à la page 32, j’y ai fait une découverte formidable. Elle n’est pas tout à fait neuve ; au 3e siècle avant J.C, le grec Aristarchus a remarqué que, quand on regarde la lune à son premier quartier, le soleil est alors en train de se coucher. Il en a conclu que le Soleil est beaucoup plus gros et beaucoup plus loin que la Lune.
Je n’avais jamais pris conscience de ce détail. C’est un bel exemple de ce qu’est la science : vous pouvez tirer des conclusions profondes d’une simple observation.
Oui, oui, VOUS pouvez !
C’est justement l’expérience que je vous propose. Regardez la demi-lune à son premier quartier et demandez-vous où est le soleil à ce moment. Vous ne le verrez pas, il vient de se coucher. Maintenant, vous vous asseyez, vous prenez un papier et un crayon, et vous réfléchissez. Pas besoin d’être génial, il suffit de gribouiller un peu et d’imaginer sur votre papier ce que vous avez vu dans le ciel. Si, en y prenant votre temps, la conclusion d’Aristarchus vous échappe encore, ce n’est pas que vous êtes bête – vous ne l’êtes pas – mais que vous avez renoncé à faire l’effort de la démarche scientifique. Allez, courage, revenez-y demain. Je vous promets que, si vous ne lâchez pas, vous y trouverez une vive satisfaction.
Je me réjouis de lire ce que vous pensez de cette expérience.