Discussion avec Gilles concernant les trois phases du colonialisme.
- Le pillage. On découvre les lieux et on s’approprie ce qu’on peu y prendre. C’est la conquête de l’Amérique, le pillage de l’or des Incas, ce sont les comptoirs des côtes africaines et orientales. Les autochtones en paient le prix.
- L’exploitation. C’est le temps de l’esclavage, des sociétés commerciales en Afrique, en Inde, en Indonésie, aux États-Unis. Comme on le sait, la Suisse y tire son profit.
- L’appropriation du territoire. Les États coloniaux tentent d’intégrer, tant bien que mal, les colonies dans leur nation. C’est l’Inde, l’Algérie.
- Et puis, vient la décolonisation dans la deuxième moitié du XXe siècle. Les pays d’Europe se retirent, sans payer la facture.
Affaire classée.
Pas tout à fait. Dès le début du 20e siècle, la nation virtuelle d’Israël relance le processus. Il devient réalité en 1948. Depuis lors, le pays mène une politique de conquête coloniale dans les territoires palestiniens. Erreur tragique de civilisation ! Dommage, la cohabitation aurait peut-être été possible.
Comme pour le climat en déroute, pour la nature qui se meurt, pour l’épée de Damoclès des bombes atomiques, aura-t-on encore le courage et la force d’élaborer des solutions pacifiques ?
Hans Jonas répond ainsi : « Je n’ai pas dit que j’avais de l’espoir, mais seulement que je perçois l’obligation de ne pas céder à la résignation. »
Jonas, H. (2017. 2020). Une éthique pour la nature. Paris. Flammarion. p. 82.
Moi de même.