Sortir de la gonfle.

Le sous-titre de mon blog affirme que comprendre fait du bien. À ce propos, le récent bouquin de George Monbiot est proprement jouissif. 

Monbiot, G., & Hutchison, P. (2024). The Invisible Doctrine: Pinguin, Random House.

Pourtant, le sujet est sinistre. Il s’agit de la conquête du monde par le néocapitalisme, ou la victoire des super-riches sur ceux qui, par comparaison, sont les pauvres. La bataille fut traîtreusement gagnée par l’ « éducation » des pauvres à la consommation forcenée. Esclaves dociles, ils se croient gagnants. Les riches, eux, emportent la mise et le pouvoir. Le livre de Monbiot retrace l’histoire de cette victoire contre nature qui ne peut pas durer. Des pistes sont proposées pour que nous, les braves gens, puissions participer au retour de la raison.

Chapitre 21 : étude de cas. Mille neuf cent quarante et un, c’est la guerre en Europe et en Orient. Les USA se préparent en organisant le soutien à ceux qui luttent contre Hitler et le Japon. Ce fut la loi Prêt-bail du 11 mars 1941, https://fr.wikipedia.org/wiki/Prêt-bail. Le 7 décembre c’est Pearl Harbor. On raconte que, deux jours plus tard, les plus grands de l’industrie se retrouvent face au président Roosevelt qui leur explique ce qu’il attend d’eux. « Impossible », disent-ils. « Dans ce cas, je vous nationalise ». Ainsi, jusqu’en 1945 l’industrie US produisit près de 100’000 navires, autant de tanks et 300’000 avions. La vente de voitures, d’appareillages non essentiels et même de construction privée fut bannie et le taux d’imposition des plus riches grimpa jusqu’à 94% afin de financer la multiplication par 10 des comptes de l’état. C’est ainsi que fut financée et gagnée la 2e guerre mondiale. 

Pour nous, il ne s’agit pas de gagner la guerre, mais de sauver l’humanité. Il y a fort à parier que cela est possible moyennant un effort comparable à celui des USA de 41-45 – ou celui de la Suisse au début 2018 – supporté par une gouvernance démocratique, intelligente et responsable. 

Concrètement, que faut-il faire ? Suivant le bon exemple de Roosevelt, on commence par aider ceux qui sont au front. On fait sauter la dette des pays en développement et on décuple l’aide au développement du DFAE. Au passage, on prie M. Cassis d’aller se faire voir ailleurs. 
Ensuite, on se met au travail pour faire face à la crise climatique et sortir très vite du carbone fossile. Toujours selon les exemples qui ont montré leur efficacité précédemment, on interdit les voitures privées, les gadgets dont on peut se passer et les constructions énergivores.

Prenez-vous le pari qu’un tel programme peut sauver l’humanité ?

Moi, je le prends.

Évidemment, puisque l’alternative est le désespoir et la mort ! 

Alors, on y va, ou au moins, on essaie !