Un cher voisin exprimait son enthousiasme pour les 1000 idées de la Fondation Solar Impulse de Bertrand Piccard. Elles pourraient contribuer à sauver la planète. D’accord ! Merci à Bertrand. Son engagement constructif pour éviter le crash est exemplaire. J’ai pourtant essayé de dire à mon voisin que, sans rejeter l’importance des solutions technologiques, il me semblait que celles-ci seront insuffisantes ; ce qu’il faut, c’est un changement d’état d’esprit. Malheureusement, je n’ai pas su trouver les mots qui auraient pu le convaincre.
Le soir même, autour d’un café, une amie m’a raconté l’anecdote suivante.
À Lausanne, elle aussi a un voisin. Celui-ci est une personnalité importante dans une banque de la place très affirmative quant à son engagement pour la durabilité et le climat. Juste devant leurs domiciles il y a un arrêt du bus qui, tous les quarts d’heure, conduit directement à la placer Saint François devant le bâtiment de la grande banque. Pourtant le voisin préfère y aller en voiture. Il en a deux qu’il utilise selon l’humeur, parfois la Porche, parfois la Jeep Grand Cherokee.
Un jour, surprise, mon amie rencontre le voisin banquier dans le bus. Il semble gêné. Sur le ton de l’excuse, il explique qu’il a eu un pépin, aujourd’hui, hélas, les deux voitures sont au garage !
Je suis remonté chez mon voisin et je lui ai raconté la petite histoire. Nous sommes tombés d’accord que c’est bien l’état d’esprit qu’il faut changer. Alors tout sera possible et les solutions technologiques nous y aideront.